Depuis la découverte de l’isthme du Panama, nous avons toujours été un point de rencontre des civilisations au service du monde et du commerce global. Aujourd’hui, nous sommes l’économie la plus stable et avec la plus forte croissance d’Amérique latine. Nous sommes le Hub des Amériques qui facilite la communication et la connectivité du continent avec le reste du monde. Panama est le siège régional de plus de 100 multinationales et nous sommes un pays où la loi et la sécurité juridique dominent, avec une économie ouverte à l’investissement étranger et un Gouvernement engagé avec la transparence, les comptes rendus, la séparation des pouvoirs et le renforcement des institutions démocratiques.
La filtration massive de documents sur les sociétés anonymes d’un cabinet d’avocats panaméen avec des opérations dans différentes juridictions, a donné lieu à une controverse qui met en évidence un problème global.
Le Panama affirme clairement que cette situation que l’on appelle « Panama Papers », n’est pas un problème de notre pays, sinon de plusieurs pays au monde, dont les structures juridiques et financières sont toujours vulnérables en étant utilisées à des fins qui ne représentent pas le bien commun des citoyens.
Au cours des 21 mois de notre Administration, la République du Panama a donné des pas décisifs en faveur de la transparence et le renforcement de notre système financier et notre plateforme de services qui nous a permis : de sortir de la Liste Grise du Groupe d’Action Financière (GAFI) au début de l’année 2016 et de passer à la phase 2 de la révision paritaire du Forum Global, en vertu desquels la communauté internationale a validé notre cadre juridique conformément aux standards internationaux. Par ailleurs, à partir de janvier 2016, nous avons rendu effectif l’identification des propriétaires d’actions de sociétés anonymes, comme preuve de notre ferme engagement avec la transparence.
Nous reconnaissons que nous devons continuer à avancer dans l’agenda d’Etat que nous avons tracé pour renforcer nos institutions, mais nous n’allons pas permettre que cette situation médiatique, nous définisse comme Pays.
Nous, les Gouvernements sérieux et responsables, ne négocions pas l’adoption d’obligations internationales à travers les moyens de communication sinon à travers la diplomatie, le dialogue sérieux, responsable et constructif.
J’a demandé à la Chancelière Isabel de Saint-Malo, de contacter les pays membres du Forum Global et de réitérer à l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE), notre disposition à dialoguer avec respect pour atteindre des accords qui contribuent au développement économique de notre pays. Et comme le dit sa propre devise, notre pays et notre gouvernement sont aussi engagés avec la construction d’un monde plus fort, plus propre et plus juste.
Le Gouvernement du Panama, à travers notre Chancellerie, créera un Comité Indépendant d’experts nationaux et internationaux d’expérience reconnue, pour qu’il évalue nos pratiques en vigueur et propose l’adoption de mesures que nous partagerons avec d’autres pays du monde, pour renforcer la transparence des systèmes financiers et juridiques. Nous travaillerons non seulement à l’intérieur de notre pays mais aussi nous porterons un effort au bénéfice du monde.
Je souhaite affirmer clairement que le Panama continuera à coopérer avec d’autres juridictions comme nous le faisons d’ores et déjà en matière judiciaire pour poursuivre les délits qualifiés dans notre Code Pénal comme en matière d’échange d’information pour répondre aux traités internationaux ratifiés par le Panama.
Nous réaffirmons notre engagement comme Pays sérieux, respectueux du Droit International et coopératif avec les efforts de la communauté internationale dans la recherche de solutions de ce problème global. Nous demandons à tous les pays d’utiliser les voies diplomatiques et le respect mutuel dans le contexte actuel.
Au peuple panaméen, je demande que nous continuons à travailler unis pour renforcer notre pays et défendre les plus hauts intérêts de la Nation.
Merci beaucoup.