Objectif: éviter la hausse des prix et les pénuries de marchandises

Dans le but de prévenir la pénurie de biens et l’augmentation des prix des produits de nettoyage et de soins personnels, le président Laurentino Cortizo a demandé que le nombre de produits de première nécessité que chaque individu puisse acquérir soit limité et a reconnu avoir reçu la collaboration de nombreux établissements.

Le Cabinet approuvera aujourd’hui une déclaration d’état d’urgence national afin de mettre à disposition toutes les ressources pour répondre aux besoins de la population en termes de santé, de sécurité et d’économie.

Le président de la République, Laurentino Cortizo, a annoncé hier soir une série de mesures économiques pour atténuer les effets de la propagation du coronavirus dans le pays.

Dans un message adressé à la nation, le président a annoncé aujourd’hui qu’il présenterait au Conseil des ministres une déclaration d’état d’urgence nationale « et mettrait toutes les ressources à disposition pour faire face aux besoins de la population en matière de santé, de sécurité et d’économie.  »

De plus, une marge maximale sera déterminée pour la commercialisation d’articles de nettoyage et d’hygiène personnelle. Des mécanismes agiles seront mis en place pour obtenir les registres sanitaires des produits qui en ont besoin et le tarif d’importation de ces produits sera supprimé.

Le gouvernement garantira également l’achat de 20 millions de dollars en viandes et céréales auprès des producteurs nationaux.

La déclaration d’urgence nationale a certaines implications économiques. C’est l’un des cas où la loi de responsabilité sociale fiscale permet de suspendre les limites du déficit budgétaire, facilitant une injection de deniers publics pour relancer l’économie. Selon la loi actuelle, la limite pour cette année est de 2,75% du produit intérieur brut (PIB), un niveau qui peut être relevé avec la déclaration d’urgence.

En outre, en cas de déclaration d’urgence, les retraits du Fonds d’épargne du Panama sont autorisés, à condition que le coût associé soit égal ou supérieur à 0,5% du PIB, soit environ 334 millions de dollars.

Pour sa part, la loi 22 de 2006, qui réglemente le régime des marchés publics, stipule dans son article 79 que lorsque le Conseil des ministres déclare l’état d’urgence, les entités peuvent être autorisées «à acheter des biens ou des services jusqu’à un montant forfaitaire. déterminé dans un certain délai ».

Cortizo a déclaré qu’il avait demandé au ministère de l’Économie et des Finances de rendre le système fiscal plus flexible, en différant le paiement des impôts, taxes et redevances pour les employeurs qui se prévalent de ces avantages. En contrepartie, les entreprises doivent s’engager à maintenir leur personnel.

Dans le domaine du travail, le ministère du Travail appliquera des réglementations afin que les entreprises puissent adapter la journée de travail.

« Je demande à l’ensemble de l’entreprise privée et j’ordonne au gouvernement d’appliquer la nouvelle loi sur le télétravail. »
Laurentino Cortizo, président de la République

Le président a exhorté les entreprises privées et le gouvernement à appliquer la nouvelle loi sur le télétravail « pour garder autant de personnes que possible à la maison ».

Secteur financier

Cortizo a également demandé à la Surintendance des banques d’établir des mesures temporaires permettant aux institutions bancaires d’avoir plus de liquidités pour stimuler les facilités de crédit pour soutenir le secteur privé, pour un montant équivalent à 1 252 millions de dollars.

Des sources du secteur bancaire ont expliqué que depuis 2013, les entités de la place constituaient une réserve, une épargne créée pour les moments difficiles.

Ce matelas, qui s’élevait en décembre dernier à 1 252 millions de dollars, peut être utilisé pour couvrir les réserves que les banques doivent généralement constituer pour garantir leur portefeuille de prêts.

Ainsi, en n’ayant pas à réserver, il y a une incitation à prêter de manière plus flexible, expliquent les sources.

Source: prensa.com