Le gouvernement national rejette fermement l’adoption d’une recommandation de la Commission européenne au Conseil des représentants et au Parlement européen visant à inclure le Panama dans une liste de juridictions présentant des lacunes dans la lutte contre le blanchiment de capitaux, qui serait effective à partir d’octobre 2020. Le La Commission européenne a utilisé comme critère pour sa recommandation la liste des pays figurant sur la liste du GAFI.

Le gouvernement national a exprimé de la manière la plus énergique son désaccord avec cette action injustifiée, arbitraire et extemporanée, sur la base des considérations suivantes:

1- Cette recommandation n’est pas basée sur une évaluation indépendante de l’Union européenne ni n’obéit à la réalité actuelle du Panama.
Au contraire, cette recommandation se fonde uniquement sur l’inclusion du Panama dans la liste grise du GAFI en juin 2019. Il faut rappeler que le GAFI a décidé d’inclure le Panama sur la base de son évaluation de la période 2017-2018.

2- Aucune notification officielle n’a été reçue.
Le Panama avait dénoncé cette possibilité il y a des mois, puisque l’Union européenne avait inscrit en janvier le Panama sur la liste des pays non coopératifs en matière fiscale pour la seule raison de sa notation OCDE. Cependant, à aucun moment le Panama n’a reçu de notification officielle de cette inscription, et aucun mécanisme n’a été établi pour nous donner l’occasion de présenter les progrès clairs du pays au cours des deux dernières années, puisque nous avons été automatiquement inclus parce que nous étions en la liste du GAFI.

3- L’imposition de listes grises en pleine crise sanitaire et économique est non seulement regrettable mais incompatible avec une politique de solidarité et de coopération.

Le gouvernement national, sous la coordination de l’UCSI à la présidence et de l’UAF, poursuivra l’élaboration de son plan d’action en vue de retirer la liste du GAFI en février 2021 conformément à l’agenda du pays en matière de transparence, de lutte contre le blanchiment d’argent. l’argent et le financement du terrorisme, le renforcement de ses institutions et le respect effectif de la loi.